Lutter contre le vih Selon l’Onusida, en 2023, 5,4 millions de personnes à travers le monde ignoraient qu’elles vivaient avec le VIH. Pour faire barrage à l’épidémie mondiale, il est nécessaire d’accroître les efforts de prévention et de dépistage.
Dépistage & prévention
Le fait de ne pas connaître son statut sérologique positif accroît non seulement les risques pour sa propre santé, mais favorise également le risque de transmission du virus à ses partenaires sexuels. D’où l’importance du dépistage, qui demeure l’un des enjeux les plus cruciaux de la lutte contre le sida. En particulier auprès des populations clés, les plus exposées au risque : hors Afrique subsaharienne, elles constituent une très grande majorité des nouvelles infections.
Si l’épidémie mondiale de VIH a vu son incidence diminuer ces dernières années, pour atteindre 1,3 million de nouveaux cas en 2023, les populations clés continuent de payer un lourd tribut à l’infection. Selon l’Onusida, le risque de contracter le VIH est multiplié par 35 chez les usager·ères de drogues par voie injectable, par 30 chez les travailleur·ses du sexe, par 28 chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et par 14 chez les femmes transgenres. En France comme à l’international, Sidaction s’engage auprès des associations œuvrant pour la prévention et le dépistage, au plus près des populations surexposées au virus.
Accès aux soins
Si les traitements antirétroviraux sont très efficaces pour contrôler
la réplication du VIH et empêcher sa transmission, leur accès demeure
insuffisant dans le monde. Aux côtés de ses associations partenaires, Sidaction se bat pour que tou·tes y aient droit.
Au milieu des années 1990, l’arrivée des trithérapies changeait le visage de la lutte contre le sida : désormais, un test positif ne constituerait plus une condamnation à mort. Près de trente ans plus tard, le VIH n’empêche pas de vivre une vie normale ni de disposer d’une espérance de vie similaire à celle des personnes séronégatives. Pourtant, l’accès aux soins reste un combat…
Miroir des sociétés, les systèmes de santé sont source de nombreuses inégalités. En France, les migrants rencontrent des difficultés pour accéder aux soins, du fait de barrières linguistiques et culturelles, mais
aussi d’une précarité sociale et administrative renforcée par des politiques toujours plus fermées à leur égard. En Afrique, la faiblesse des systèmes de santé rend aléatoire l’accès aux ARV et aux examens médicaux. La stigmatisation des populations clés, telles que les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) ou les travailleur·ses du sexe, constitue un frein à leur prise en charge médicale.
Face à ces difficultés, Sidaction épaule les associations qui luttent pour un accès universel aux soins et pour une prise en charge plus humaine, à l’écoute de toutes les différences.
