indignation totale
Sidaction exprime sa plus profonde indignation suite aux récentes déclarations d’Alexandre Portier, ministre délégué de l’Éducation nationale, qui a annoncé une révision du projet des cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle à l’école, cédant aux pressions de groupes conservateurs et d’extrême droite. Cette décision intervient dans un contexte alarmant où les violences sexistes et sexuelles augmentent, les infections sexuellement transmissibles (IST) se multiplient, et les nouvelles contaminations par le VIH demeurent préoccupantes.
« En cédant à ces pressions idéologiques, le ministre délégué de l’Education nationale tourne le dos à la réalité des besoins éducatifs et sanitaires de la jeunesse. L’ignorance n’est jamais une solution : c’est précisément l’absence d’information qui alimente les comportements à risque et les violences. Nous appelons Anne Genetet, ministre de l’Education nationale à tenir bon face aux courants conservateurs » déclare Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
le recul n’est pas une option
L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, inscrite dans la loi depuis 2001, est un outil indispensable pour prévenir les IST, déconstruire les stéréotypes de genre, lutter contre les violences sexuelles, et permettre aux jeunes d’avoir des relations épanouies et respectueuses. Réduire son contenu ou son ambition, comme cela semble être envisagé, revient à priver les jeunes d’informations cruciales sur leur santé et leurs droits.
Sidaction tient aussi à exprimer sa profonde préoccupation face aux déclarations du ministre délégué à l’Éducation, Alexandre Portier, affirmant que « le militantisme n’a pas sa place dans les écoles » et visant directement les associations qui interviennent auprès des élèves. Ces propos traduisent une incompréhension totale des enjeux cruciaux liés à la santé, à l’éducation et à la prévention.
Les associations agréées intervenant dans les établissements scolaires jouent un rôle complémentaire essentiel à celui des enseignants. Elles apportent une expertise scientifique, un dialogue ouvert et un espace d’échange sécurisé. Grâce à leur engagement, des milliers de jeunes peuvent accéder à des informations fiables sur la contraception, la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et la lutte contre les discriminations, notamment envers les personnes LGBT+.
« Qualifier ce travail de « militantisme » revient à dénigrer des années d’efforts en faveur de la santé publique et à ignorer les besoins réels des élèves. Le militantisme, c’est surtout celui des collectifs conservateurs, anti-choix et anti-genre, à qui le ministre délégué vient de donner raison » conclut Florence Thune.
Sidaction, qui vient de lancer une grande campagne sur l’importance de l’éducation à la sexualité à l’école, appelle également les parents et les élèves (largement majoritaires à réclamer ces cours) à se mobiliser pour défendre une éducation à la sexualité qui informe et protège. Le recul n’est pas une option.