vih Deux ans après son lancement, l’étude ANRS Prévenir a atteint son premier objectif et a inclus plus de 3 000 volontaires

Visuel Deux ans après son lancement, l’étude ANRS Prévenir a atteint son premier objectif et a inclus plus de 3 000 volontaires

Améliorer l’offre de PrEP (prophylaxie pré-exposition) en Ile-de-France et évaluer l’impact de cette stratégie de prévention sur l’épidémie du VIH/SIDA : tel est l’objectif ultime de l’étude ANRS Prévenir lancée en mai 2017.Promue par l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), en partenariat avec l’association AIDES, l’étude ANRS Prévenir, a inclus, au 2 mai 2019, 3 057 participants volontaires, séronégatifs, et présentant un risque élevé d’infection par le VIH. Cette étude est soutenue par Sidaction.

Menée par le professeur
Jean-Michel Molina (Hôpital Saint-Louis, AP-HP), Mme Dominique Costagliola (Institut
Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique) le docteur Jade Ghosn
(Hôpital Bichat, AP-HP) et Mme Daniela Rojas Castro (Association AIDES –
Coalition PLUS), l’étude ANRS Prévenir a déjà livré quelques enseignements.
Lors de la 22
e conférence internationale
sur le VIH/Sida (AIDS 2018), les premiers résultats communiqués portaient sur
les 1 435 premiers volontaires inclus et montraient que 44% prenaient la PrEP
quotidiennement et 53% à la demande au moment des périodes d’activité sexuelle
1. Ces premiers résultats
confirmaient aussi la bonne tolérance de la PrEP et surtout son efficacité sur
le terrain puisqu’aucun cas d’infection par le VIH n’avait été rapporté.

De prochains résultats
communiqués dans un mois lors de la
Xe conférence internationale
IAS sur la science du HIV (Mexico city, 20-24 juillet)
devraient apporter des éléments nouveaux, avec un suivi prolongé et un nombre
plus important de participants. « L’étude
ANRS
Prévenir a permis de valider
définitivement le schéma de
PrEP à la
demande initialement testé dans l’essai ANRS Ipergay, et qui est maintenant
inclus dans la plupart des recommandations internationales pour les hommes
ayant des rapports sexuels avec des hommes »
, explique le Pr. Jean-Michel
Molina.

Les
investigateurs de l’étude précisent :
«
Deux ans après son lancement, nous sommes
extrêmement reconnaissants vis-à-vis des 3 000 participants volontaires
engagés dans cette étude et du faible taux d’abandon observ
é. C’est réellement grâce à la mobilisation de
ces volontaires que nous pouvons désormais disposer de données à large échelle
sur l’impact de la PrEP sur l’épidémie de VIH et des autres infections
sexuellement 
transmissibles. L’important,
est à chaque étape de notre projet, de partager, de manière réactive, avec les
participants, et la communauté scientifique internationale, les résultats de
nos observations sur ce dispositif de prévention. »,
ajoutent-ils.

L’association AIDES est co-investigatrice
de l’essai.
« Partout dans le monde, nous
nous
apercevons que le succès du déploiement
de la PrEP est intimement lié à l’implication des communautaires. Nous sommes
donc très fiers-es de poursuivre notre investissement historique dans la
recherche autour de cet outil fantastique qu’est la PrEP »
commente
Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

De nouvelles études vont
prochainement être mises en place au sein du programme de recherche ANRS
Prévenir qui viseront à mieux comprendre le mécanisme d’action de la PrEP, son
utilisation par les jeunes de 18 à 25 ans, et à prévenir également le risque d’infection
par le virus de l’hépatite C et les autres infections sexuellement
transmissibles bactériennes.

«  Les nouveaux faits scientifiques ainsi apportés, doivent servir à la
décision en santé publique, dans l’intérêt des populations les plus exposées,
avec comme objectif de contrôler l’épidémie en France et dans le monde. Notre
programme de recherche ANRS Prévenir est aussi un précieux outil pour apporter
des réponses au problème des IST, extrêmement fréquentes dans cette population
d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
« , conclut Pr François Dabis,
le Directeur de l’ANRS.

 

L’étude ANRS
Prévenir

 

L’étude ANRS Prévenir
a pour objectif d’évaluer l’impact en santé publique du déploiement de la PrEP
en Ile de France. Elle vise à réduire, principalement dans la population la
plus exposée au VIH le nombre des nouvelles infections. Elle permet aussi l’évaluation
de l’impact d’un accompagnement personnalisé proposé par des acteurs
communautaires et coordonné par AIDES ainsi que la prévention et la prise en
charge des autres infections sexuellement transmises (IST) dans une optique d’amélioration
de la santé sexuelle des personnes vulnérables.

 

Pour qui? Comment? La PrEP consiste en l’administration de deux antirétroviraux combinés dans le même comprimé, qui
sont habituellement prescrits pour le traitement des personnes infectées par le
VIH, et dont l’utilisation est également possible en prévention du VIH chez des
personnes séronégatives à haut risque de contamination du fait d’une
utilisation insuffisante du préservatif.

 

Les volontaires
de l’étude peuvent choisir de prendre la PrEP de façon continue à raison d’un
comprimé par jour comme pour une contraception orale, ou bien à la demande au
moment des rapports sexuels qui doivent être anticipés (la prise des comprimés
doit démarrer au moins 2h avant le rapport sexuel et se poursuivre pendant les
48h suivantes). La PrEP est disponible en France sous forme de génériques.

 

Spécificité du recrutement de l’étude ANRS
Prévenir
:
au-delà des centres hospitaliers, il
s’effectue aussi au sein de Centres gratuits d’information, de dépistage et de
diagnostic (CeGIDD) et de centres de santé communautaires comme « Le 190 » et
«le Checkpoint » à Paris.


1
 Cette stratégie a été démontrée efficace par l’essai ANRS IPERGAY et validée dans les recommandations nationales et européennes

Pour en
savoir plus

www.prevenir.anrs.fr

Facebook @ANRSprevenir : Campagne « Trois mille mercis »

Twitter @anrs_prevenir

 

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