Les résultats de l’essai préclinique présentés à AIDS 2014 par Dan Barouch (Harvard Medical School, Boston) montrent dans le modèle animal que l’initiation très précoce de traitements ne prévient pas l’établissement de réservoirs viraux. Publiés cette semaine dans la revue Nature, ces résultats portant sur un modèle simien confirment l’observation récente faite dans le cas du « bébé du Mississippi ».
Puis la charge virale devient indétectable après 3 à 4 semaines grâce à la prise des ARV. Dans tous les cas, au bout de 6 mois, au moment de l’arrêt des traitements, tel que prévu dans le protocole, la charge virale réapparait chez l’ensemble des singes. Ceux ayant commencé les traitements plus tôt ont un délai un peu plus long (de quelques jours) avant le rebond viral. « Ces données démontrent que le réservoir viral se constitue très rapidement après l’infection, même avant la détection de charge virale et qu’une réponse immunitaire spécifique au virus ne soit mise en place », commente Dan Barouch. Ces travaux réaffirment que l’éradication du VIH de l’organisme des personnes infectées reste un immense défi.