En tant qu’organisation de la société civile, Sidaction et sa directrice générale Florence Thune s’associe à l’appel du « Global Fund Advocate network – GFAN » pour demander au Fonds Mondial d’être un partenaire qui place les communautés les plus vulnérables au c½ur de la lutte contre la Covid-19. En effet, « alors que la pandémie s’étend aux pays les plus pauvres et à ceux où les taux d’autres maladies infectieuses mortelles comme le VIH, la tuberculose et le paludisme sont les plus élevés, nous craignons que les personnes les plus touchées et les plus vulnérables, celles dont la sécurité sanitaire est déjà la plus faible, ressentent aussi les effets de COVID-19 de manière plus aiguë ».
La demande
Les communautés et la société civile demandent au Fonds mondial de réagir pour lutter contre le COVID-19. Au cours des premiers jours de la réponse mondiale à la COVID-19, nous avons constaté des approches positives de la part du Fonds mondial pour permettre des flexibilités dans les subventions qui ont déjà été approuvées pour 23 pays et un effort concerté pour diffuser largement les informations par le biais de mises à jour régulières. Alors que nous intensifions le combat contre la COVID-19, nous devons nous assurer que le Fonds mondial reste en mesure de poursuivre les efforts de lutte contre les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme. Nos acquis restent fragiles et pourraient être considérablement réduits par la COVID-19 dans les pays à faibles ressources.
En tant que groupes communautaires et société civile, nous demandons donc au Fonds mondial d’être un partenaire dans la lutte contre la COVID-19 :
1) En garantissant le respect des droits de la personne, l’égalité de genre et la dignité humaine et en jouant un rôle moteur dans l’intégration des approches fondées sur les droits de la personne dans toutes les réponses élaborées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 et en veillant à aplatir la courbe de la pauvreté, de la violence, de la stigmatisation et de la discrimination tout en relevant la barre de ce que nos systèmes de santé peuvent faire pendant que nous faisons face à cette récente menace.
2) En veillant à ce que la communauté et les populations clés et affectées soient incluses dans toutes les discussions et groupes de travail (ou similaires) au niveau des pays et du Secrétariat dans la préparation à la pandémie, aux réponses et au suivi de la COVID-19, et en étant impliquées dans la conception ET dans la mise en ½uvre des initiatives.
3) En jouant un rôle de premier plan dans en donnant des orientations sur les questions liées à la continuité des services en matière de VIH, de tuberculose et de paludisme : permettre d’atteindre les objectifs fixés, garantir la viabilité des chaînes d’approvisionnement aux niveaux national et mondial, y compris dans le but de s’assurer que les principaux programmes, visant à trouver et à traiter les personnes atteintes du VIH, de la tuberculose et du paludisme, restent entièrement financés et ambitieux ; car ce sont des programmes stratégiques clé pour préserver la santé et réduire la vulnérabilité à la COVID-19 de ces personnes, tout en protégeant les personnels communautaires et autres personnels de santé, tout en s’attaquant aux contraintes des laboratoires et au détournement des ressources.
4) En sauvegardant le principe de couverture sanitaire universelle, à savoir « ne laisser personne sur le bord du chemin » et en jouant de son rôle important au sein de diverses instances, notamment l’Organisation mondiale de la santé et le Plan d’action mondial sur la santé, entre autres, il s’agit de plaider en faveur d’une réponse qui respecte la dignité, vise à assurer l’accès universel au diagnostic, au traitement, à des soins et à un soutien à l’observance de qualité, sans subir de difficultés financières et en s’efforçant d’éliminer la violence, la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation afin de protéger spécifiquement les personnes les plus vulnérables et marginalisées.
5) En ½uvrant pour garantir des efforts concertés qui soutiennent et forment correctement tous les personnels de la santé, y compris les agents de santé communautaires, pour qu’ils puissent être protégés contre la COVID-19, notamment en fournissant des équipements de protection tels que des masques chirurgicaux et des respirateurs dans le cadre des efforts de prévention et, en évoluant vers des services de dépistage et de test intégrés entre les trois maladies et la COVID-19.
6) En soutenant les efforts visant à innover et à trouver des sites de services pour le diagnostic, le traitement et, à terme, un vaccin qui soient tous abordables et accessibles
Pour voir l’intégralité du texte en anglais et des signataires, cliquez ici.