(Bujumbura, 29 juillet 2019) Le
projet OPP-ERA, mis en ½uvre au Burundi, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et en
Guinée a pour objectif de favoriser l’accès à la mesure de la charge virale
(CV). Cinq ans après son lancement au Burundi, 4 plateformes ouvertes de CV[1]
ont été installées et plus de 40 000 charges virales ont été réalisées. La
cérémonie de clôture du projet a lieu le mardi 30 juillet 2019 au Burundi sous
le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé Publique
et de la Lutte contre le sida.
Les tests de mesure la charge virale du VIH sont
considérés comme l’outil diagnostique privilégié afin d’assurer le suivi de
l’efficacité des traitements pour les patients vivant avec le VIH. Grâce à ce
test, les patients peuvent s’assurer de leur succès thérapeutique. Il permet
également de détecter les patients pour lesquels le traitement devient
inefficace afin de leur proposer d’autres lignes de traitement.
La charge
virale constitue l’indicateur clé de la réussite du traitement : une
charge virale indétectable et régulièrement contrôlée permet d’éviter les
risques de transmission du VIH à un partenaire et lors d’une grossesse.
L’accès à la mesure de la charge virale constitue
un défi majeur pour le Burundi qui n’a pas encore atteint les objectifs de
l’ONUSIDA (3ème 90). Le taux de prévalence chez les personnes vivant
avec le VIH en 2018 était de 0,9% : 63 892 PVVIH étaient sous
traitement ARV dont seulement 32% bénéficiaient d’un examen de charge virale
(données PNLS/IST).
« Nous sommes très fiers d’avoir été les premiers à mettre en place et à utiliser
au Burundi en 2014 la technique de charge virale proposée dans le cadre du
projet. La mesure de la charge virale a
un véritable impact pour le patient car elle permet l’amélioration de sa
qualité de prise en charge, de son suivi et donc de sa vie au quotidien » explique Angéline Inamahoro, chargée de
projet OPP-ERA.
Au Burundi, au cours de l’année 2018, les plateformes
OPP-ERA ont permis de réaliser plus d’un tiers des charges
virales du pays : 88% des patients testés
cette même année via OPP-ERA avaient une charge virale indétectable. Huit
techniciens ont également été formés à la technique de la charge virale et plus
de dix formations, ateliers et groupes de travail ont été organisés pour
appuyer le personnel médical à l’amélioration de la prise en charge des
patients PVVIH.
Pour assurer la pérennité du projet, le pays s’est engagé à
atteindre l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA d’ici 2020, et ainsi atteindre la
cible de 90% des patients sous traitement antirétroviral qui ont une charge
virale indétectable. Une stratégie nationale de mise à l’échelle de la charge
virale est en cours d’élaboration et appuyée par le Fond Mondial et le
Programme National de Lutte contre le VIH et les Infections Sexuellement
Transmissibles.
Ces acteurs clés se sont engagés à maintenir, dès le 1er
août 2019, les activités de charge
virale développées dans le cadre d’OPP-ERA, en intégrant notamment la
maintenance des plateformes et le financement de certains postes de techniciens
de laboratoires dans le plan opérationnel national.
Le projet
OPP-ERA
Soutenu
et financé par Unitaid, le projet OPP-ERA est mis en ½uvre par un consortium de
partenaires français : Solthis, chef de file et responsable de la mise en ½uvre
en Guinée ; l’ANRS, cofinanceur et chargée de la direction scientifique; Expertise
France, responsable de la mise en ½uvre en Côte d’Ivoire et au Cameroun et
Sidaction, responsable de la mise en ½uvre au Burundi. Depuis 2013, le projet
OPP-ERA a participé à améliorer l’accès régulier et l’utilisation de l’examen
de charge virale dans ces quatre pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Le
projet a permis l’installation au total de 11 laboratoires réhabilités, équipés
et fonctionnels avec près de 300 professionnels de santé formés entre 2013 et
2019. Aujourd’hui, plus de 75% des patients ont une charge virale indétectable
et plus de 180 000 charges virales ont été réalisées.
Au
Burundi, Sidaction a soutenu le projet en collaboration avec le Ministère de la
santé publique et de la lutte contre le sida, l’Association Nationale de
Soutien aux Séropositifs et malades du sida (ANSS), l’Hôpital de Muyinga, le Centre
Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK) et l’Hôpital de Gitega.
[1] Plus d’infos ici :
https://opp-era.org/fr/les-plateformes-ouvertes
Pour plus d’informations sur le projet OPP-ERA :
Angéline INAMAHORO,
chargée de projet OPP-ERA, inamahoroangeline@gmail.com ; +257 71 928 411
Olivia Zanatta-Sylla,
responsable Programmes Médicaux à Sidaction, o.sylla@sidaction.org ; +33 1 53 26 49 78
Sarah Mascheroni, Unitaid : +41 79 728 73 11,
mascheronisa@unitaid.who.int
Séverine
Ciancia, ANRS : + 33 1 53 94 60 30, information@anrs.fr
Unitaid
apporte le pouvoir des nouvelles découvertes médicales aux personnes qui en ont
le plus besoin et prépare le terrain pour le déploiement à grande échelle de
nouveaux produits de santé en collaborant avec les gouvernements et des
partenaires comme le PEPFAR, le Fonds mondial et l’OMS. Unitaid investit dans
de nouveaux moyens pour prévenir, diagnostiquer et traiter des maladies telles
que le VIH/sida, l’hépatite C, la tuberculose et le paludisme de manière plus
rapide, plus abordable et plus efficace. Un nombre croissant de nos programmes
porte sur plus d’une maladie, ce qui maximise l’efficacité des systèmes de
santé.
www.unitaid.org