Comment cibler les réponses immunitaires protectrices contre le VIH? Comprendre comment le VIH-2 est détecté par le système immunitaire

Résumé du projet

Notre système immunitaire nous protège efficacement contre de nombreux virus. Mais il ne nous protège pas contre le VIH-1 chez la majorité des patients. Le virus échappe à notre système immunitaire. Identifier les mécanismes immunitaires qui sont censés nous défendre contre le VIH-1, et comprendre comment le virus y échappe est un problème majeur à résoudre. En effet, cela offre l’espoir de restaurer médicalement dans le VIH-1 ce qui manque actuellement à notre système immunitaire. Pour cela, nous étudions au laboratoire le VIH-2. Le VIH-2 est moins répandu que le VIH-1, on le trouve principalement en Afrique de l’Ouest. Il est surtout beaucoup moins virulent que le VIH-1, et la majorité des patients, même sans traitement, ne semble pas mourir de l’infection. La réponse de notre système immunitaire contre le VIH-2 semble être efficace et nous protège en partie.

Pourquoi le VIH-2 active une bonne réponse immunitaire, et pas le VIH-1 ? Une partie de la réponse semble se situer au point de départ du déclenchement des réponses immunitaires. Nous possédons des cellules immunitaires (macrophages, cellules dendritiques) qui ont le rôle de sentinelles : elles détectent la présence des virus et déclenchent la réponse immunitaire. Nous avons découvert que le VIH-2, mais pas le VIH-1, est détecté lorsque ces sentinelles se font infecter. Comment le VIH-2 est détecté ? Nous avons découvert un nouveau radar à virus, au cœur de nos cellules, dans leur noyau. Ce radar est composé de deux protéines clefs qui fonctionnent ensemble pour reconnaitre le VIH-2, nommées cGAS et NONO. Comment NONO et cGAS reconnaissent le VIH-2 et comment le VIH-1 y échappe ? Nous n’avons pas aujourd’hui la réponse à cette question. Nous savons que le virus est détecté dans le noyau de nos cellules, qui contient déjà l’ADN de notre génome. Détecter un tout petit virus comme le VIH dans le noyau de nos cellules revient donc à trouver une aiguille dans une botte de foin. L’objectif de notre projet de recherche et de comprendre comment cette détection fonctionne. Nous avons déjà obtenu des résultats préliminaires nouveaux et originaux, qui nous mettent sur la voie. Le soutien de Sidaction est indispensable pour mener à bien ce projet. Les découvertes que nous ferons pourraient ouvrir la voie vers de nouvelles approches pour cibles les réponses immunitaires protectrices.