Rôle du métabolisme des macrophages dans la co-infection VIH/Tuberculose
L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) associée à d’ autres pathogènes, notamment Mycobacterium tuberculosis (Mtb) (l’agent responsable de la tuberculose), complique le diagnostic et le traitement des patients. Ce problème est particulièrement aigu dans certains pays d’Afrique, où la prévalence des co-infections par ces deux pathogènes est forte. Parmi les 1.4 millions de décès dus à la tuberculose en 2019 dans le monde, 208000 personnes (15%) sont décédées des conséquences de l’association entre la tuberculose et l’infection par le VIH (WHO 2020). Il apparaît donc primordial de mieux comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans l’interaction entre ces deux pathogènes dans des contextes de co-infection, afin d’envisager de développer des outils innovants pour améliorer la prise en charge et le traitement des patients co-infectés. Les travaux de nos équipes de recherche à l’IPBS à Toulouse, dirigées par C. Vérollet et O. Neyrolles, ont montré que les macrophages, cellules de l’ immunité innée, jouent un rôle primordial dans la synergie qu’il existe entre le VIH-1 et Mtb. Le but du projet de recherche, centré ici sur le domaine en pleine émergence de l’ « immuno-métabolisme », est de mieux caractériser les mécanismes moléculaires responsables de l’exacerbation de l’infection par le VIH-1 induite par Mtb dans les macrophages. L’amélioration des connaissances concernant ces mécanismes qui contribuent aux comorbidités liées à l’association du VIH-1 avec Mtb permettra de proposer des cibles thérapeutiques originales dans l’objectif de réduire la persistance de l’infection par le VIH dans le cas de co-infections.