vih A bas le confinement sexuel des HSH !

27.10.20
Collectif Homodonneur
3 min

Suite à la publication récente de l’article de Transversal consacré à la possibilité faite aux gays et aux bis de pouvoir donner leur sang, le Collectif HOMODONNEUR a souhaité réagir. Voici leur contribution.

En réaction à l’article de Transversal publié le 24/09/2020, le Collectif Homodonneur tient à rectifier plusieurs éléments, en premier lieu la possibilité faite aux gays et aux bis de pouvoir donner leur sang depuis avril dernier.

En effet, la condition stipulée par l’arrêté ministériel du 19 décembre 2019, rentré en vigueur le 2 avril dernier, est l’observation d’une période d’abstinence sexuelle de quatre mois avant chaque don de sang.

Ce qui reste bien évidemment incompatible avec toute vie conjugale pour tout homme en couple avec un autre homme, et quand un HSH est célibataire, il est contraint de ne plus avoir de partenaire s’il souhaite pouvoir continuer à donner son sang.

C’est là toute l’hypocrisie de la mesure qui se veut progressiste, qui n’est que sournoise.

Ensuite, nous notons que l’article fait mention de la fin du critère de l’orientation sexuelle « qui serait en vue » (sic), il est utile de préciser que l’article L. 1211‑6‑1 du code de la santé le stipule déjà.

Ce sont les pratiques sexuelles entre hommes qui restent ainsi, implicitement, considérées comme étant à risques et qui conduisent au maintien de notre exclusion.

Et qui n’entraînent aucune réprobation, aucune remarque de la part d’une revue pourtant spécialisée dans la lutte contre le VIH, et censée être connaisseuse d’une population (les HSH) aux profils très différents.

S’il existe effectivement des HSH multipartenaires chroniques, il existe également des HSH strictement monogames aussi sûrs sur le plan de la sécurité sanitaire qu’un couple hétérosexuel !

La monogamie est l’un des gestes barrières efficaces à l’égard de la circulation du VIH que Transversal semble avoir oublié, et bien meilleur en termes de santé mentale que l’abstinence sexuelle.

Pour terminer nos remarques sur le premier paragraphe de l’article en question, il rappelle cette évidence : « à la condition sine qua non que le risque transfusionnel demeure minimal » (sic).

Premièrement, il y a-t-il des personnes favorables à une augmentation du risque ? Non, évidemment.

Deuxièmement, plus loin dans l’article, ce risque est qualifié d’acceptable pour les hétérosexuels (une contamination tous les deux ans environ) ; une vraie politique de santé publique ne devrait-elle pas conduire dès lors au prélèvement des seuls hétérosexuels abstinents sexuellement depuis 4 mois ?

Enfin, le risque réel de contamination est évidemment bien inférieur aux données délirantes relatées dans l’article : la dernière contamination remonte à février 2002 ! [i]

Nous pourrions dénoncer de nombreux autres travers relatés dans cet article, dont la confusion savamment entretenue sur le sujet, et la préparation des esprits au maintien à peine voilé de l’exclusion des HSH pour 2022.

Nous préférons conclure sur le fait que le Collectif Homodonneur, en tant qu’association de donneurs de sang homosexuels et bisexuels, mettra tout en œuvre pour obtenir notre réelle réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs.

Agissez
Pour lutter contre le VIH/sida
Je donne
45€

Pour informer
24 personnes
sur le dépistage.

Faire un don
hearts

Pour contribuer à lutter contre le VIH

Nos actus

Toutes les actus
Restez informés En vous inscrivant à la newsletter
Vous acceptez que cette adresse de messagerie soit utilisée par Sidaction uniquement pour vous envoyer nos lettres d’information et nos appels à la générosité. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Partagez,
likez,
tweetez
Et plus si affinités