A l’AP-HP, des consultations infirmières pour suivre les PrEPeurs Le 1er décembre dernier, journée mondiale de lutte contre le sida, le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch a signé a un protocole local permettant le suivi des personnes séronégatives à haut risque d’acquisition du VIH et sous traitement de Pré ExPosition (PrEP) au VIH par les infirmiers.
Afin d’élargir l’accès à ce dispositif de prévention, le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch a signé le 1er décembre dernier un protocole local de coopération permettant le suivi des personnes sous traitement de prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH par des infirmiers.
Les infirmiers, après une formation théorique et pratique, pourront désormais effectuer les consultations trimestrielles de suivi. L’infirmier délégué pourra ainsi réaliser un examen clinique à la recherche de signes de primo-infection au VIH et d’infections sexuellement transmissibles, analyser et interpréter les résultats des bilans biologiques. Il pourra également prescrire les traitements contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et mettre à jour le calendrier vaccinal, prescrire le bilan biologique de suivi et le renouvellement de la PrEP.
En revanche, la consultation initiale de délivrance de la PrEP, la consultation à un mois ainsi que les consultations de suivi annuel restent réalisées par un infectiologue. Ce protocole de coopération sera déployé dans au moins 11 structures de soins de l’AP-HP autorisées à délivrer ou à renouveler la PrEP.
Après sa mise en place locale, l’objectif visé est d’obtenir une autorisation nationale d’application pour permettre à tous les établissements de santé de France, aux CeGGID (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) et aux équipe de soins primaires de mettre en place ce protocole.
La PrEP consiste en l’utilisation préventive d’antirétroviraux par des personnes séronégatives très exposées au VIH. Elle a démontré son efficacité pour réduire le risque de contamination par le VIH. A ce jour, en France, seulement 26 000 personnes en bénéficient.
