A l’occasion de la Convention nationale 2016, Sidaction a remis trois prix saluant le travail de deux associations, une en France et l’autre en Afrique, ainsi que d’une jeune chercheure.
Après les ateliers de la première journée de Convention nationale ce 3 juin, les acteurs de la lutte contre le VIH/sida présents se sont réunis dans la salle des Fêtes de l’Hôtel de ville pour assister à la remise des « Prix Sidaction ».
Kaomi Hodor de l’ACS a été le premier à monter sur scène pour recevoir le prix international, décerné pour la qualité des services proposés depuis 20 ans et surtout la capacité qu’a eu l’association d’évoluer pour s’adapter aux besoins des populations vulnérables, le tout malgré un budget limité. Rappelons que 110 000 personnes vivent avec le VIH au Togo selon l’Onusida, dont 12 000 enfants âgés de 0 à 14 ans (population générale : 7,5 millions d’habitants).
Action Contre le Sida (ACS) au Togo
Militante de longue date au parcours inspirant, Giovanna Rincon, directrice d’Acceptess-T a ensuite reçu le prix associatif France. Sidaction a en effet choisi de récompenser le travail considérable que réalise l’association depuis sa création en 2010 à Paris auprès des personnes transgenres vivant avec le VIH. Acceptess-T, qui « œuvre sur l’information et les droits sociaux en visant l’autonomie et la confiance des personnes transgenres », propose un accompagnement complet correspondant à la diversité des publics. L’un de ses projets les plus originaux consiste par exemple en une activité d’aquagym réservée aux personnes trans.
Acceptess-T
Enfin, le prix Jeune chercheur a été remis à Lara Mahi, pour son travail sur les liens entre séropositivité, suivi médical et incarcération. La jeune chercheure en sociologie, soutenue par Sidaction en 2010, a réalisé une thèse démontrant en effet que « un prévenu faisant état d’un problème de santé sans suivi médical est condamné sept fois plus souvent à une peine de prison ferme qu’un détenu qui en bénéficie. La prison étant considérée comme moyen d’insertion et donc d’accès aux soins. » La jeune femme a également intégré le groupe de travail « prison » de l’association.