vih Au Burundi, le projet OPP-ERA a amélioré l’accès à la mesure de la charge virale

17.12.19
Anne-Lucie Acar
3 min
Visuel Au Burundi, le
projet OPP-ERA a amélioré l’accès à la mesure de la charge virale

Près de 55 000 mesures de la charge virale ont été effectuées et plus de 50 professionnels de santéformés

« Initié en 2013, le projet OPP-ERA est arrivé au moment opportun au Burundi, alors que l’accès à l’examen de la charge virale constituait un défi majeur pour le pays », explique Angéline Inamahoro, coordinatrice du projet de 2013 à 2019. Permettant à toute personne vivant avec le VIH de suivre l’efficacité de son traitement antirétroviral, cet examen restait rare dans ce pays d’Afrique centrale. En effet, l’accès à la mesure de la charge virale rencontrait encore de nombreux freins liés à la faiblesse des infrastructures sanitaires, au manque de personnel qualifié et à la complexité des outils de mesure. Autant de freins que le projet OPP-ERA avait pour ambition de lever.

Améliorer l’accès à la charge virale

Associant un réseau de partenaires locaux et internationaux, le projet s’est déployé de 2013 à 2019, année de sa clôture et de la présentation des résultats (en juin dernier). En six ans, quatre laboratoires ont été réhabilités et équipés, près de 55 000 mesures de la charge virale ont été effectuées et plus de 50 professionnels de santé (cliniciens, experts en approvisionnement et laborantins) ont été formés, dont principalement des techniciens de laboratoire et des cliniciens. En outre, 88 % des patients testés en 2018 via OPP-ERA avaient une charge virale indétectable. « Le projet a donc contribué à améliorer l’accès régulier et l’utilisation de la charge virale au Burundi », se félicite Angéline Inamahoro. Et de souligner un autre point fort : « La décentralisation des points d’accès. En effet, des machines sont désormais installées dans le Nord-Est et le Centre-Ouest du pays. Auparavant, seule Bujumbura, la capitale économique, proposait la charge virale. Et encore, de manière sporadique. » Enfin, au-delà de la solution technique pour réaliser cet examen en laboratoire, le projet a permis de travailler sur l’ensemble des facteurs indispensables pour faciliter l’accès au test de charge virale dans un pays. Autant d’éléments importants afin de simplifier la transition.

Pérenniser les acquis du projet

Le Burundi a aujourd’hui les clefs pour continuer le travail. « Une Commission nationale “charge virale” a été créée afin de mettre en place la stratégie et promouvoir le travail en réseau, ajoute Angéline Inamahoro, désormais responsable de la coordination de cette instance. Le projet nous a montré qu’il était possible d’organiser le transport des échantillons en provenance des zones reculées, de travailler sans rupture de stock… Il faut donc poursuivre sur cette lancée. » Dans cette perspective, les plateformes OPP et les techniciens des laboratoires du projet OPP-ERA sont désormais intégrés dans le plan opérationnel national. Ils continueront leurs activités relatives à la charge virale, toujours dans l’objectif de faciliter l’accès à ce test. Et de répondre ainsi au troisième « 90 » de l’Onusida.

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