L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de présenter, le 23 juillet lors de la 12ème Conférence internationale scientifique sur le VIH de l’IAS (International AIDS Society), de nouvelles orientations scientifiques et normatives portant sur la charge virale du VIH.
Les nouvelles orientations présentées par l’OMS mettent l’accent sur le rôle que joue la suppression de la charge virale du VIH (en anglais) sur la santé individuelle des PVVIH et l’arrêt de la transmission ultérieure du virus. Ces orientations sont complétées par une revue systématique connexe publiée dans The Lancet.
Les nouvelles orientations précisent notamment les principaux seuils de charge virale du VIH à atteindre pour lutter contre la transmission du virus :
- Les données indiquent un risque négligeable, voire pratiquement nul, de transmission du VIH lorsqu’une personne a une charge virale du VIH inférieure ou égale à 1 000 copies par mL (charge virale supprimée, voir encadré ci-dessous).
- Par ailleurs – c’est en majorité le cas pour celles qui prennent régulièrement leur traitement antirétroviral -, les personnes vivant avec le VIH qui atteignent une charge virale indétectable ne transmettent pas le VIH à leurs partenaires sexuels.
« Depuis plus de 20 ans, les pays du monde entier s’appuient sur les lignes directrices de l’OMS fondées sur des données probantes pour prévenir, dépister et traiter l’infection par le VIH », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Les nouvelles lignes directrices que nous publions aujourd’hui aideront les pays à utiliser des outils puissants qui ont le potentiel de changer la vie de millions de personnes vivant avec le VIH ou qui courent le risque d’être infectées. »
Charge virale supprimée, charge virale indétectable : quelle différence ?
Il existe trois catégories clés pour les mesures de la charge virale du VIH :
- Une charge virale non supprimée (> 1 000 copies/mL) ;
- Une charge virale supprimée (détectée mais ≤ 1 000 copies/mL) ;
- Une charge virale indétectable (charge virale non détectée par le test utilisé).
Les personnes vivant avec le VIH qui ont une charge virale indétectable, et qui continuent de prendre leurs médicaments comme prescrit, n’ont aucun risque de transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels. Les personnes vivant avec le VIH qui ont une charge virale supprimée mais détectable et qui prennent les médicaments prescrits ont un risque presque nul ou négligeable de transmettre le VIH à leur(s) partenaire(s) sexuel(s).