Après les patients de Londres en 2020 et de Berlin en 2011, un troisième cas de rémission du VIH après une greffe de cellules souches a été annoncé lors de la Conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI) qui se tient à Denver au Etats-Unis..
Une patiente porteuse du VIH serait aujourd’hui en rémission. Annoncé lors de la dernière Conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI), ce cas, s’il se confirme sur le long terme, serait le troisième cas de rémission de longue durée constaté suite à une greffe pour traiter une leucémie.
Surnommée la patiente de New York, cette dernière a été diagnostiquée séropositive en 2013 et leucémique en 2017. Contrairement au deux cas précédents, le patient de Berlin en 2011 et le patient de Londres en 2020 traités avec une greffe de moelle osseuse, c’est après une greffe de cellules souches issues d’un cordon ombilical, plus adaptée à cette patiente métisse pour qui il était difficile de trouver un donneur, que les médecins auraient établi la rémission.
Après la greffe, la patiente de New York a poursuivi son traitement antirétroviral pendant trois ans avant de l’interrompre. Quatorze mois plus tard après l’arrêt, aucun rebond viral n’a été constaté et les anticorps contre le virus ne sont plus détectés.
A la différence de la greffe de moelle osseuse, l’usage de cette technique semble encourageante. Il est beaucoup plus facile d’obtenir des cellules souches d’un cordon ombilical que d’obtenir des cellules souches adultes issues de la moelle osseuse. Dans cette configuration, le receveur doit être strictement compatible avec le donneur. Les médecins précisent toutefois que la procédure appliquée à cette patiente est risquée et qu’elle n’est pas applicable à toutes les personnes qui vivent avec le VIH.