vih Dépistage : des recommandations actualisées

12.10.17
Kheira Bettayeb
3 min

Parmi les nouvelles les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), le changement phare vise les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). La HAS conseille désormais un dépistage plus fréquent : tous les trois mois, contre une fois par an auparavant. Cela s’explique par le fait que les HSH ont 200 fois plus de risque d’être atteints que la population hétérosexuelle. En France, près d’une nouvelle contamination mise en évidence sur deux les concerne. Or beaucoup – 288 pour 10 000, contre 6 pour 10 000 chez les hétérosexuels nés en France – ignorent leur séropositivité.

Pour les autres groupes à risque, à savoir les personnes originaires de zones fortement touchées par l’infection, notamment l’Afrique subsaharienne et les Caraïbes, et les usagers de drogues injectables, la HAS maintient sa recommandation d’un dépistage tous les ans.

Pas de modification non plus pour la population générale : le dépistage reste préconisé au moins une fois dans la vie, entre 15 et 70 ans. Avec une proposition systématique de dépistage dans certaines situations : diagnostic d’une infection sexuellement transmissible, d’une hépatite ou de la tuberculose, grossesse ou projet de grossesse, prescription d’une contraception ou IVG, ou encore incarcération.

Il est à noter que pour ce qui est de la population générale, la HAS rappelle que si les hommes sont près de deux fois plus touchés que les femmes, ils sont en revanche deux fois moins souvent dépistés. Par ailleurs, certaines régions françaises sont plus concernées par le VIH que la moyenne nationale. C’est le cas de l’Île-de-France, de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la région Rhône-Alpes, et des départements français d’Amérique. À elles seules, les trois premières concentrent 50 % des nouvelles infections diagnostiquées en France. Aussi la HAS insiste sur l’importance de proposer le dépistage aux hommes qui vivent dans ces régions.

Trois questions au Dr Olivier Scemama, adjoint du chef de service Évaluation économique et santé publique à la HAS

Pouvez-vous rappeler l’intérêt du dépistage du VIH ?

Il est double. En ce qui concerne les personnes vivant avec le VIH, cela permet leur prise en charge rapide et ainsi une augmentation de leur espérance de vie. Et pour ce qui est de la collectivité, cela réduit le risque de transmission du VIH.

Pourquoi émettre de nouvelles recommandations ?

Parce que cette réévaluation était prévue dans les recommandations de 2009. Mais aussi parce que de nombreuses personnes, environ 30 000, ignorent encore qu’elles sont infectées par le VIH. Ce qui favorise la transmission du VIH et donc le maintien de l’épidémie.

Quel est l’objectif ?

Atteindre le but fixé par les Nations unies de 90 % de personnes diagnostiquées en 2020, contre 80 % actuellement en France. Cela est indispensable pour contrôler l’épidémie de VIH.

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