vih Diététique, l’investissement au long cours

08.07.19
Cécile Josselin
3 min

Si dans les années 1980 et 1990, l’amaigrissement était, avec la lipodystrophie, un des signes les plus visibles de l’infection par le VIH, aujourd’hui le problème nutritionnel majeur est le risque cardio-vasculaire, souvent associé à une prise de poids.

Régime méditerranéen

« Le syndrome métabolique dont souffrent les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) découle pour une part de la maladie elle-même et pour une autre part des traitements pris pour la combattre », explique le Dr Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l’institut Pasteur de Lille et au CHRU de la ville.

Ces facteurs sont ensuite aggravés par des caractéristiques qui se retrouvent fréquemment chez les PVVIH, comme la sédentarité et le tabagisme. La précarité et l’exclusion dont souffrent nombre de ces patients forment un troisième facteur de risque, car ils sont souvent associés à une mauvaise alimentation et à un moins bon suivi médical. Heureusement, une meilleure alimentation et un peu d’exercice physique permettent d’enrayer cette tendance. « Ces deux leviers sont vraiment efficaces », tient à souligner le Dr Lecerf, qui conseille à ses patients un régime alimentaire d’inspiration méditerranéenne, avec beaucoup de fruits et de légumes, et une consommation modérée de viande rouge. « Il faut aussi éviter l’excès de graisse et de sucre (présents dans les gâteaux et les biscuits, mais aussi dans le pain), et plutôt favoriser les céréales complètes, les légumes secs, les noix, les olives et le poisson. Les patients auront également intérêt à ne pas se priver des produits laitiers, notamment les yaourts qui leur sont très bénéfiques. »

Cuisine et convivialité

Pour engager cette nouvelle dynamique, des associations proposent des ateliers de cuisine qui sont un excellent moyen d’associer diététique et convivialité, et de réduire le recours à des aliments transformés. Certains proposent même des groupes de parole pour partager les bonnes pratiques ainsi que des activités physiques. Malheureusement, tous les patients dépistés séropositifs ne sont pas dirigés vers une consultation en diététique. « Des hôpitaux le font systématiquement, mais pas tous », note avec regret le Dr Lecerf. Concernant l’exercice physique, ce dernier conseille à ses patients de saisir toutes les occasions de pratiquer la marche. « Une demi-heure par jour est déjà bien. Après, si on a un goût pour un sport particulier, on peut le faire, bien entendu. » Quant au tabac, très toxique pour les artères, il est préférable d’en réduire – et si possible d’en arrêter – la consommation parallèlement à ce nouveau régime alimentaire, car son arrêt peut générer une prise de poids qui pourrait décourager les plus motivés. Dans tous les cas, il convient de conserver la notion de plaisir afin que ce régime soit maintenu dans la durée

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