En ce mois de juillet 2019, comme chaque année, l’IAS (International AIDS Society) approche à grands pas. Il s’agit de la 10e Conférence internationale scientifique sur le VIH,appelée parfois la «petite»,en opposition à la«grande», bisannuelle,qui rassemble tous les acteurs internationaux de la lutte contre le sida. Petite par sa taille, elle ne s’en révèle pas moins un lieu important de communication et d’échange sur les dernières avancées scientifiques et sur les moyens mis en œuvre afin que chacun puisse à terme en bénéficier.
Rassemblés du 21 au 24 juillet à Mexico, les participants aborderont, entre autres, les défis à relever pour maintenir dans les soins les plus de 20 millions de personnes qui ont accès à un traitement,mais dont une partie doit faire face à d’autres obstacles, tels que la survenue de pathologies graves,l’avancée en âge ou les discriminations persistantes liées à leur statut sérologique, en particulier chez les personnes déjà stigmatisées du fait de leur orientation sexuelle, de leur origine, de leur addiction ou de leur position sociale.
Même indétectable, le VIH continue de soulever de nouvelles questions. À défaut de l’éradiquer,l’enjeu est bien entendu de pouvoir un jour le contrôler sans devoir s’astreindre à une prise quotidienne de médicaments. Ainsi, de nouvelles formes de traitement, injectables ou en prise plus espacée, nous donnent l’espoir de bénéficier d’ici à quelques années d’une «palette» d’outils thérapeutiques adaptable à chaque patient, comme le sont devenus les outils de prévention.Mais, nous le savons, quels qu’en soient la forme et les modes d’administration, ces traitements ne seront pas suffisants pour garantir une bonne qualité de vie. Les acteurs de la lutte contre le sida l’ont compris depuis fort longtemps et nombre d’entre eux, notamment parmi les associations, se sont mobilisés pour proposer un certain nombre d’activités qui visent à améliorer la qualité de vie ou à en prévenir la dégradation. Elles ont pour objectif commun d’alléger le poids que représente encore le VIH, en 2019, dans la vie de trop nombreuses personnes séropositives.