Selon un communiqué de l’Unicef et de l’OMS ce 8 juin, la Thaïlande a franchit le seuil des moins de 2 % de transmissions du virus du sida de la mère à l’enfant.
Bataille gagnée pour la Thaïlande, qui est devenu le 1er pays asiatique à avoir « éliminé » la transmission du virus du sida de la mère à l’enfant, soit à être passé sous la barre des 2 % de contaminations de ce type. Le 7 juin, à la veille de la réunion de haut niveau sur le VIH/sida de 2016 à l’Assemblée générale des Nations unies, le responsable de la région Asie du sud-est à l’OMS, Dr Poonam Khetrapal Singh, a salué cette « remarquable avancée dans un pays où des milliers de personnes vivent avec le VIH ». La Thaïlande compte en effet 500.000 PVVIH selon l’Onusida.
« Les progrès de la Thaïlande montrent que les réussites sont possibles quand la science et la médecine sont soutenues par un engagement politique », a commenté le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé.
En 2012, la Thaïlande avait lancé un nouveau plan national de lutte contre le VIH/sida, baptisé « Zéro sida », dont l’un des axes était justement « l’optimisation et la consolidation » de programmes d’élimination des nouvelles infections parmi les enfants en systématisant le dépistage des femmes enceintes et en favorisant l’accès aux traitements rétroviraux pour celles dont le diagnostic était positif à VIH. Rappelons que sans traitement, les risques de transmission de la mère à l’enfant sont de 15 à 45 %. Ce pourcentage tombe à 1% grâce aux thérapies antirétrovirales.
En juillet 2015, Cuba était devenu le premier pays au monde à recevoir de l’OMS cette même validation de l’élimination de la transmission mère-enfant (TME) du VIH et de la syphilis.