Pourquoi avez-vous souhaité participer au symposium de Sidaction ?
Quand on nous l’a proposé, aussi bien pour le Conseil d’administration que pour l’équipe, cette participation nous est apparue comme une reconnaissance. Une reconnaissance qui vient couronner les 25 ans d’activité de notre association et, plus précisément, les 15 ans de dépistage « hors les murs » que nous menons avec l’Hôpital Fernand Widal. Au départ, en effet, notre démarche n’était pas forcément bien vue, nous avons pris des risques. Intervenir aujourd’hui nous prouve que l’efficacité de nos actions est identifiée. En s’engageant, à l’époque, dans des actions de dépistage au plus près des populations clés, en initiant un dispositif d’« aller-vers » nous avons innové. Une innovation qui devient aujourd’hui une « norme ». Ce symposium le confirme.
Parlez-nous un peu plus d’Arémédia…
Arémédia est une association de prévention, de santé publique, qui a 25 ans. Historiquement, elle a commencé à travailler autour des IST, du VIH et des drogues auprès des 15 – 25 ans. À la base, l’idée était de faire de la prévention pour les jeunes, avec les jeunes, en développant des outils ludiques et créatifs. Nous avons développé, avec nos nombreux partenaires associatifs et hospitaliers, des actions de dépistage « hors les murs » auprès des populations usagères de drogues, trans, migrantes ou homosexuelles. Dans ce cadre, notre originalité tient justement à ces partenariats et d’avoir su nous placer à la charnière du communautaire et du médical. Nous avons su faire raisonner l’expertise de terrain avec le monde hospitalier, le tout au service de la prévention.
Au cours de ces 25 ans, que vous a apporté Sidaction ?
Au cours de ces années, Sidaction s’est révélée être un soutien constant, financier et moral. Même quand nous avons pris des risques et que la situation n’était pas simple, elle nous a toujours fait confiance, ce qui fut essentiel à la pérennité de nos actions. Cette confiance nous honore et nous permet au quotidien de faire bien les choses.