Groupe d’études sur le VIH à l’Assemblée nationale : que devient-il ? 
Créé en 1997 pour sensibiliser les parlementaires aux enjeux liés à la lutte contre le VIH, promouvoir la recherche et la prévention, et inciter à poursuivre les politiques publiques dans ce domaine, le Groupe d’études VIH et sida aurait pu disparaître fin 2024 avec la nouvelle mandature.
Des élus socialistes, insoumis, écologistes, communistes et Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) s’étaient alors insurgés contre la décision de Xavier Breton, vice-président Les Républicains en charge des groupes d’études, de supprimer le groupe sur le VIH.
Le député socialiste Arthur Delaporte avait ainsi déclaré dans le magazine Têtu le 12 décembre dernier qu’« il y a une dimension symbolique très forte à vouloir supprimer ce groupe d’études, comme si le VIH n’était plus un sujet » alors que le dernier rapport de Santé publique France sur la surveillance des infections sexuellement transmissibles publié en octobre 2024 fait état de 5 500 nouvelles contaminations en France en 2023, chiffre en hausse en comparaison des 5 000 cas de 2022.
Au-delà de la suppression de moyens humains et financiers, la suppression d’un groupe d’étude est le reflet d’une orientation politique. Un courrier adressé à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet demandait donc le réexamen de cette décision. Jusqu’à la veille de la réunion du Bureau décidant de la création des groupes d’études, aucune demande n’avait été enregistrée pour un groupe sur le VIH, mais les débats occasionnés par la possible suppression de ce groupe ont mené l’ensemble des participants à l’ajouter à la liste.
Finalement, c’est à l’unanimité que le Groupe d’études VIH et sida a été reconduit, affirmant la mobilisation de l’Assemblée nationale dans la lutte contre cette maladie.
