vih HPV : prévenir pour mieux guérir

11.10.17
Angeline Rouers
4 min

Des frottis réguliers

Il est conseillé aux jeunes femmes de réaliser un frottis dès le début de leur vie sexuelle. Après deux frottis normaux à un an d’intervalle, un dépistage tous les trois ans est nécessaire et permettrait d’éviter jusqu’à 90 % des cancers du col de l’utérus.

Quel est le principe du frottis ? Des cellules sont prélevées à l’entrée du col de l’utérus. Ces cellules sont ensuite analysées en laboratoire afin de détecter d’éventuelles cellules anormales, signe de la présence d’une lésion.

Moins connu, le frottis anal permet de prévenir le cancer de l’anus. Cependant, il peut mener à des « faux négatifs » ou à une incertitude sur l’existence d’une lésion. Il est donc souvent nécessaire de compléter cet examen par une biopsie, qui consiste à analyser un prélèvement de tissu.

Les personnes vivant avec le VIH étant plus sensibles à l’infection par le HPV et au développement des cancers qui lui sont associés, un suivi annuel leur est fortement conseillé.

Un vaccin bivalent (HPV16 et 18) et un quadrivalent (HPV6, 11, 16 et 18) sont disponibles pour protéger contre l’infection par ces HPV à risque de persistance. Conseillé dès l’âge de 9 ans chez les jeunes filles, le vaccin est administré en deux doses entre 9 et 14 ans ou en trois doses s’il est réalisé après l’âge de 15 ans. À noter que la vaccination n’est actuellement pas officiellement recommandée en France pour les jeunes garçons, alors que les HPV peuvent également être responsables du cancer anal. La cause serait d’ordre socio-économique, mais cette situation pourrait évoluer dans les années à venir. Le vaccin reste en tout cas préconisé pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, pour lesquels le risque d’infection par un HPV et le développement d’un cancer anal est plus élevé. Un troisième vaccin – contenant 9 types d’HPV – devrait être proposé en fin d’année. Il permettra de protéger contre 90 % des cancers du col de l’utérus.

En France, seulement 15 % des femmes seraient vaccinées, nous plaçant en bas de la liste au niveau européen (elles seraient 85 % au Royaume-Uni). En cause ? Une méfiance grandissante envers les vaccins en général et particulièrement envers les vaccins anti-HPV, qui ont été au cœur d’une polémique en 2013 après avoir été accusés – à tort – de déclencher des maladies auto-immunes. Les recherches sur les vaccins prophylactiques continuent malgré tout.

Les déboires du vaccin prophylactique en France

Des traitements pour réparer les lésions avant le cancer

En terme médical, les lésions sont appelées des dysplasies et peuvent être de bas grade ou de haut grade. Généralement, les dysplasies de bas grade (au niveau du col de l’utérus ou de l’anus) sont surveillées afin de suivre leur évolution et agir à temps en cas d’aggravation. Dans la plupart des cas, elles disparaissent d’elles-mêmes. Concernant les dysplasies de haut grade, une intervention est systématiquement proposée pour détruire la lésion (par cryothérapie, par exemple) ou pour retirer la partie de l’épithélium abîmée (au laser le plus souvent). Chez les femmes n’ayant plus de projet de grossesse, le retrait de l’utérus peut également être une alternative.

Enfin, les recherches conduites actuellement sur les vaccins thérapeutiques ouvrent des perspectives nouvelles, moins invasives pour traiter les lésions précancéreuses et prévenir les cancers.

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