vih IAS 2017 : De l’abstract au programme final

13.07.17
Romain Loury
2 min

Comment construit-on une conférence ? Les réponses de Victor Appay, immunopathologiste parisien et coprésident du comité d’experts du track A (sciences fondamentales) de l’IAS 2017.

Cette conférence scientifique accordera une place plus importante que les précédentes éditions aux sciences fondamentales. Comment cela s’est-il décidé ?

La décision de mettre cet aspect en avant a été prise de manière commune entre l’IAS et l’ANRS. Bilan : cette année, nous avons 25% de plus de personnes inscrites en « basic science », avec 450 abstracts reçus, dont 300 ont été retenus. C’est un bon signe, cela montre que cette communauté s’est bien mobilisée. Les abstracts que nous avons reçus ont obtenu des scores élevés, signe d’une qualité supérieure. Ce qui nous a obligés à refuser certains d’entre eux, faute de place.

A propos de score, comment se déroule l’évaluation des abstracts ?

Chaque abstract reçu est évalué par quatre experts externes, appelés « reviewers », inscrits sur une liste de relecteurs potentiels établie à l’IAS. Ils n’ont connaissance que du pays d’origine de l’étude, pas du nom des auteurs. Les reviewers se connectent à un site Internet où ils ont accès aux abstracts qui leur ont été attribués. Ils décernent à chacun une note, de 1 à 5, sur des critères tels que la nouveauté des résultats, l’importance en terme d’avancée des connaissances, la méthodologie, la clarté de l’écriture, etc. Ce qui donne, rapporté aux quatre reviewers, un score moyen par abstract. Ces notes sont ensuite transmise au comité du track A, dont les six membres sélectionnent les abstracts en fonction des scores.

A partir de ces scores, comment le programme est-il construit, en termes de sessions orales et de posters ?

On sélectionne une partie de ces abstracts, parmi ceux qui ont les meilleurs scores, afin de créer des sessions orales sur un thème de recherche particulier. Les autres abstracts sélectionnés feront l’objet de posters, soit parce qu’ils ont des scores moindres, soit parce qu’ils sont « orphelins » et ne rentrent dans aucune sessions orale.

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