La 10ème édition de la Journée Scientifique Sidaction s’est tenue le vendredi 29 mars dernier à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Une l’occasion pour les chercheuses et chercheurs financé.es par Sidaction, en sciences sociales comme en sciences fondamentales, de venir présenter leurs derniers travaux de recherche.
Pour sa nouvelle édition, la journée scientifique de Sidaction (JSS) a débuté par une session sur les mécanismes du contrôle génétique. Thomas Serrano a présenté ses recherches sur les mécanismes de libération du VIH hors des cellules hôtes, mettant en lumière le rôle crucial de certaines protéines dans ce processus. Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre comment interrompre la propagation du virus au niveau cellulaire
Delphine Muriaux a ensuite présenté les résultats d’une thèse menée dans son unité de recherche sur l’assemblage des nouveaux virus du VIH. Elle a détaillé les processus moléculaires et les interactions entre les protéines virales et cellulaires nécessaires à la formation de nouvelles particules virales. Ces découvertes sont cruciales pour le développement de thérapies qui pourraient perturber l’assemblage viral et ainsi empêcher la propagation du virus.
La session suivante a plongé dans les mécanismes de l’immunité. Les équipes de recherche ont exploré comment le système immunitaire réagit à l’infection par le VIH et quelles stratégies le virus utilise pour échapper à cette réponse.
En 2024, Sidaction a souhaité mettre en avant les liens entre la recherche et les associations en donnant la parole aux acteurs associatifs lors de la JSS 2024
La journée s’est conclue par une session dédiée aux sciences sociales, examinant l’impact du VIH sur les différentes populations et les implications sociétales de l’épidémie. Cette approche multidisciplinaire est essentielle pour comprendre les dynamiques sociales autour de la maladie et pour développer des interventions efficaces et inclusives. Une étude notable présentée par Rose André Faye a mis en lumière les résultats sur les femmes usagères de drogues au Sénégal, soulignant l’importance de stratégies de prise en charge adaptées à cette population vulnérable.
En conclusion, cette 10ème édition à permis encore une fois de mettre en lumière les avancées significatives dans la recherche contre le VIH, mais aussi de renforcer les liens entre chercheurs et acteurs de terrain en créant des moments d’échange et de partage.