La Maison de vie : Un lieu unique pour se
ressourcer et prendre soin de soi 
« Ici, on me redonne du courage et des forces, qui me porteront par la suite. Ici, on a le temps de réfléchir à des choses qui s’inscriront dans la durée. » Comme Mohamed, 1 200 personnes ont effectué un séjour à la Maison de vie depuis son ouverture, en 2011. Lieu unique en Europe, cette structure est née de la volonté de la princesse Stéphanie de Monaco. « Alors que la prise en charge thérapeutique s’est considérablement améliorée ces dernières années, certaines choses n’ont malheureusement pas beaucoup changé : le regard social porté sur les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et le rejet dont elles sont trop souvent victimes », déplore Didier Rouault, directeur de la Maison de vie. Isolement, stigmatisation, discrimination… Les PVVIH sont touchées de plein fouet. « Face à ces constats, la Maison de vie est un endroit bienveillant et convivial, complète-t-il. Un espace où les résidents peuvent être eux-mêmes, dans un cadre propice à l’écoute et aux échanges entre pairs. »
Parcours santé
Au quotidien, dix permanents et une vingtaine d’intervenants animent la Maison de vie et contribuent au bien-être des résidents. D’une durée de quinze jours, avec des tarifs accessibles (participation en fonction des revenus), les séjours ont pour objectif le répit et le ressourcement des personnes… Mais pas seulement ! « Il s’agit aussi de proposer un accompagnement de qualité en prévention de la santé, détaille Didier Rouault. Si on ne meurt plus directement du sida, les risques de décès liés aux maladies associées (cancers, pathologies cardiaques, etc.) sont bien réels. Le programme s’articule autour de trois grands axes : l’activité physique, la nutrition et l’arrêt du tabac. » Pour mener à bien cette mission, la Maison de vie propose des activités et des ateliers variés, qui ont pour ambition de stimuler et de dynamiser les forces, les ressources et l’énergie positive de chacun. Parcours santé, approches complémentaires, bien-être, créativité… Les résidents participent chaque jour à deux ou trois activités.
Champ des possibles
« Après ce séjour, j’ai envie de retourner à la piscine, de mieux dormir et de mieux déjeuner le matin », témoigne ainsi Sonia. « J’ai beaucoup apprécié la danse, cela m’a donné l’envie de chanter, de déconner, de rire », confie de son côté Mahoua, une autre résidente de la Maison de vie. Grâce aux ateliers, les visiteurs explorent des activités qui les apaisent et qu’ils pourront ensuite inscrire dans leur quotidien. « Le travail réalisé a pour ambition de les aider à réinvestir le champ des possibles », souligne Didier Rouault. Ainsi, la Maison de vie n’est pas seulement une maison de vacances…, elle est un lieu de construction pour un avenir plus doux.
