Aides et HF Prévention appellent à favoriser la diffusion de ce nouvel outil de dépistage, disponible en pharmacies au prix d’environ 30 euros.
Les deux associations françaises se sont associées ce 23 juin pour interpeller sur la question de l’autotest. Vendu en France dans les pharmacies depuis le 15 septembre 2015, ce test de dépistage rapide à faire soi-même connaît un certain succès, d’après les premières enquêtes. Au 31 octobre, son fabricant AAZ se félicitait de la commande de 70.000 autotests par environ 9000 pharmacies. Selon les résultats d’IMS-Pharmastat, près de 2000 tests par semaine auraient été vendus en moyenne au démarrage. Surtout, l’autotest semble toucher une population qui n’aurait pas eu recours au dépistage dans d’autres circonstances. L’enquête d’opinion Illicopharma – réalisée sur le site auprès de 909 utilisateurs entre septembre 2016 et mars 2016 – montre qu’un tiers des personnes ont eu recours à l’autotest pour leur premier dépistage, et qu’ils ne se seraient pas fait dépister autrement pour un tiers d’entre eux. « L’autotest semble s’inscrire comme un nouvel outil de prévention efficace et complémentaire de l’offre classique de dépistage (laboratoires, centres de dépistage, TROD par les associations) », détaille le communiqué.
« Le principal frein à sa diffusion auprès d’un plus grand nombre de personnes demeure son coût et son accessibilité », déplorent Aides et HF Prévention. L’autotest est en effet vendu entre 25 et 28 euros. « Il serait logique, comme pour le préservatif, que l’autotest de dépistage du VIH puisse aussi bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 % », renchérissent les deux associations, qui précisent être toujours en attente de la dotation promise à leurs structures afin de mettre à disposition cet outil auprès des personnes les plus vulnérables. Enfin, elles réclament la disposition en libre accès dans les pharmacies, au même titre que les tests de grossesse ou d’ovulation.