vih L’autotest VIH réalisé entre partenaires

19.12.18
Cécile Josselin
3 min
Visuel L’autotest VIH réalisé entre partenaires

Quel est l’objet de votre étude sur les autotests ?

Nous avons mené deux études, à New York et à Porto Rico, auprès d’HSH [hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes] et de femmes transgenres afin de mesurer l’intérêt et l’acceptabilité de la démarche des autotests entre partenaires.

Dans quelles circonstances les autotests sont-ils utilisés entre partenaires ?

En général, il s’agit de partenaires qui n’utilisent pas de préservatifs parce qu’ils considèrent que cela altère leur plaisir. Celui qui prend l’initiative sait par un précédent dépistage qu’il est séronégatif. Quand il rencontre un nouveau partenaire, il lui propose de faire le test devant lui et lui demande d’en faire autant afi n qu’ils puissent se rassurer mutuellement.

Quelles ont été vos principales conclusions ?

Ces deux études ont permis de montrer que 80% des participants seraient d’accord pour proposer l’utilisation d’un autotest à leurs partenaires et 74% l’ont effectivement utilisé. Si les HSH ont des relations sexuelles anales réceptives sans préservatif après un autotest négatif, ils risqueront moins d’être infectés par le VIH que s’ils utilisent des préservatifs de manière incohérente. C’est uniquement en cas d’infection très récente que l’autotest reste peu fiable. L’expérience qui a porté sur 130 participants effectifs a permis en outre de dépister 12 partenaires sexuels potentiels positifs.

Quelles suites avez-vous données à cette étude ?

Nous avons profité de l’expérience des participants pour en dégager des stratégies et des arguments dans le but de convaincre un partenaire d’accepter cette proposition. Nous avons notamment réalisé une vidéo que nous avons utilisée dans la deuxième étude et que nous allons rendre disponible sur YouTube [1]. Des acteurs y jouent différents personnages et racontent comment ils abordent la question.

Que faut-il garder à l’esprit lorsqu’on s’engage dans cette démarche ?

Celui qui en prend l’initiative doit comprendre que son partenaire peut se montrer réticent, voire refuser, pour différentes raisons. Il faut être prêt à y répondre sans faire pression et ne jamais proposer le dépistage après avoir consommé des drogues ou d’alcool, afin que chacun puisse faire son choix en toute connaissance de cause.

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