vih Le Dovato®, une nouvelle bithérapie

31.03.20
Cécile Josselin
3 min
Visuel Le Dovato®, une nouvelle bithérapie

Depuis quelques années , la bithérapie est dans l’air du temps. Ce n’est donc pas un hasard si après avoir sorti le Juluca® en 2018, le laboratoire ViiV Healthcare lance une deuxième bithérapie en un seul comprimé par jour : le Dovato®. Sans être révolutionnaire, puisque ce médicament combine deux molécules existantes (le dolutégravir et la lamivudine [DTG + 3TC]) et déjà prescrites en association, il offre une nouvelle option thérapeutique pour les adultes et les adolescents de plus de 12 ans, naïfs de traitement VIH.

Les essais Gemini 1 et 2 (menés sur plus de 1 400 adultes) ont prouvé pour ces patients une efficacité quasi identique à la trithérapie à 96 semaines. 

Une avancée en termes de stratégie thérapeutique

« Il faut cependant rester prudent, car pour le moment nous ne savons pas encore ce que cela donnera à cinq ans, prévient la Pr Karine Lacombe, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (Paris). Il faut aussi garder à l’esprit que ce médicament ne concernera que les patients qui n’ont pas encore reçu de traitement pour leur infection par le VIH et qui n’ont pas une charge virale trop élevée ni des CD4 trop bas. » Et d’ajouter : « Comme il est composé de dolutégravir, qui est potentiellement dangereux pour le fœtus, il ne pourra pas non plus être prescrit aux femmes qui ont un désir de grossesse. Autre facteur d’exclusion de la bithérapie : l’hépatite B, car les patients qui en sont atteints ont besoin du ténofovir, lequel n’entre pas dans la composition de cette bithérapie. »

Cet allégement du traitement a été rendu possible par l’arrivée sur le marché il y a quelques années du dolutégravir, qui peut rendre superflu le ténofovir ou l’abacavir. Une bonne nouvelle, car « chez certaines personnes, le ténofovir pouvait accélérer la détérioration de la fonction rénale. Quant à l’abacavir, alternative au ténofovir, il pourrait accroître le risque d’infarctus du myocarde », précise la Pr Karine Lacombe.

« Le recours à une bithérapie devrait logiquement permettre de réduire les effets secondaires pour le patient, étant ainsi exposé à moins de médicaments, mais la moindre toxicité du Dovato® par rapport à une trithérapie n’a pas été scientifiquement prouvée », prévient toutefois la Dr Anne Simon, du service de médecine interne de la Pitié-Salpêtrière (Paris), qui considère la sortie de ce médicament comme intéressante, surtout en termes de simplification thérapeutique. 

Agissez
Pour lutter contre le VIH/sida
Je donne
45€

Pour informer
24 personnes
sur le dépistage.

Faire un don
hearts

Pour contribuer à lutter contre le VIH

Nos actus

Toutes les actus
Restez informés En vous inscrivant à la newsletter
Vous acceptez que cette adresse de messagerie soit utilisée par Sidaction uniquement pour vous envoyer nos lettres d’information et nos appels à la générosité. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Partagez,
likez,
tweetez
Et plus si affinités