Issue d’une méthode de consensus et d’un travail de réflexion, propositions, synthèse de plusieurs mois, dans lequel se sont impliquées plus de 80 militants du monde entier représentant les différentes populations clés (KP), cette déclaration compte au final 40 points et s’adresse à tous les acteurs: organisations internationales, leaders politiques et gouvernements, communauté scientifique, communauté médicale, compagnies pharmaceutiques, donneurs et communautés elles-mêmes.
Les acteurs communautaires réclament notamment :
- Un véritable engagement pour mettre fin à la stigmatisation, la discrimination et la violence, grâce à des politiques qui protègent toutes les populations clés et que les gouvernements passent par les Nations Unies pour condamner les politiques et pratiques de régions ou pays qui criminalisent ou stigmatisent ;
- que la science fasse progresser la santé de tous et travaille à assurer l’accès aux outils diagnostics, traitements et autres produits de santé ;
- que les personnels de santé de première ligne soient capables de fournir des services accessibles, appropriés et sans stigmatisation à toutes les populations clés ;
- que les populations clés bénéficient des approches biomédicales comme TasP et PrEp, prévention combinée, recherche accrue pour le prévention et les traitements ;
- que les représentants des KP soient inclus dans les comités éthiques de recherche, que la recherche communautaire soit soutenue et que les résultats de la recherche soient partagés avec les communautés concernées ;
- que les partenariats et liens dans le système de santé communautaire demeurent une composante essentielle pour améliorer la prévention, le traitement et le soin et répondent aux différents besoins des KP ;
- que les contributions des pays développés au Fonds Mondial soient augmentées ;
- que les organisations internationales sécurisent les canaux de financement pour les acteurs du Sud et améliorent l’accès à la prévention et aux traitements dans les pays en développement ;
- que l’industrie pharmaceutique établisse un système équitable concernant les brevets, qui permette un accès rapide aux nouveaux médicaments pour les pays qui ne peuvent pas offrir de médicaments brevetés.
La question maintenant « c’est de voir comment faire vivre ces revendications », conclut Florence Thune, directrice de Sidaction. La Déclaration communautaire qui peut être signée pendant toute la durée de la Conférence, continuera d’être diffusée ensuite, jusqu’à la Conférence IAS d’Amsterdam l’année prochaine.