Malgré les défis, nous devons accélérer le mouvement !

Le Fonds mondial recueille et investit plus de 4 milliards de dollars par an dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, concourant ainsi à sauver 27 millions de vies. En tant que collectif de bailleurs de fonds qui financent la lutte contre le VIH/sida, le Funders Concerned About AIDS (FCAA) sait à quel point le Fonds mondial est essentiel et à quel point ses ressources ont contribué aux progrès réalisés.

Cependant, la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial se déroule dans un contexte de financement difficile.

Historiquement, les États-Unis en sont le plus grand contributeur. Toutefois, l’administration du président Trump est peu enthousiaste à promouvoir la santé et le développement à l’échelle mondiale, proposant d’importantes réductions dans les programmes, y compris dans les contributions du Fonds mondial. Il est peut-être encore plus préoccupant de constater que les politiques américaines mal informées, comme le rétablissement et l’élargissement de la règle du bâillon mondial, constituent de véritables obstacles au progrès.

Il y a cependant de bonnes nouvelles. Le Fonds mondial jouit d’un fort soutien parmi les décideurs politiques américains au Congrès. En mai, la commission des finances de la Chambre des représentants a approuvé un projet de loi de financement qui, s’il est adopté, sera la première augmentation du Fonds mondial en six ans.

En outre, les contributions de la philanthropie privée, bien qu’elles ne représentent que 2 % des ressources mondiales consacrées au VIH/sida, peuvent avoir un effet catalyseur. Le plaidoyer – qui constitue sans doute le plus grand levier de mobilisation dans la lutte contre le VIH/sida – est en grande partie financé par des ressources privées. Par conséquent, l’une des choses les plus importantes que le secteur privé puisse faire pour soutenir la reconstitution des ressources est de financer le plaidoyer.

FCAA se souvient du paysage de la lutte contre le VIH/sida avant l’entrée en scène du Fonds mondial. Nous avons pu constater par nous-mêmes le rôle capital qu’il a joué pour mobiliser et déployer les capacités, et nous avons conscience des risques énormes auxquels le monde est confronté s’il ne reçoit pas les ressources dont il a besoin. Par conséquent, nous demandons au secteur privé et à tous les bailleurs de fonds d’accélérer le mouvement.