vih Retour sur la 8ème édition de la Journée Scientifique Sidaction

11.04.22
Nora Yahia
5 min
Visuel Retour
sur la 8ème édition de la Journée Scientifique Sidaction

L’équipe Sidaction et les acteurs de la recherche sur le VIH (chercheurs, cliniciens, associatifs) se sont retrouvés le 29 mars dernier à l’Institut Pasteur, pour la 8ème édition de la Journée Scientifique Sidaction. L’occasion pour les chercheurs financés par l’association de présenter l’avancement de leurs travaux, de vive voix. Retour sur cet événement.

Rendez-vous incontournable auprès de la communauté scientifique travaillant sur le VIH, la Journée Scientifique Sidaction (JSS) a réuni une centaine de personnes sur la journée, pour son retour en présentiel. Cette année encore la JSS avait un programme riche et pluridisciplinaire, reflétant bien l’éventail des projets financés par l’association.

En introduction de la journée, la directrice de Sidaction Florence Thune, est revenue sur certains tweets reçus lors du Sidaction Média, qui avait lieu le week-end précédent. Des tweets, tels que « Pourquoi n’arrivez-vous pas à prouver scientifiquement que le VIH existe », qui malheureusement reflètent bien la dénégation de la connaissance scientifique et la méfiance envers la communauté scientifique, d’une part de la population et qui n’a fait qu’accroître avec la crise de la Covid.

Cette année, Sidaction a eu plaisir d’accueillir les Drs Florence Margottin-Goguet (Institut Cochin, Paris) et Khoudia Sow (Centre de recherche et de formation de Fann, Dakar) pour les Keynote Lectures.
La Dr Margottin-Goguet a présenté les derniers résultats des travaux menés par son équipe, qui ont mis en évidence le double mécanisme d’action du complexe protéique cellulaire HUSH pour empêcher la production des éléments nécessaire à la multiplication du virus. Dans un premier temps, ce complexe inactive les gènes viraux intégrés au génome de la cellule, empêchant ainsi la production des ARNm indispensable à la production des éléments constituants le virus. Puis, si des ARNm sont tout de même produits, il va à l’aide d’une autre protéine cellulaire les dégrader.

La Dr Khoudia Sow, médecin anthropologue à Dakar, a discuté des résultats du projet ETEA-VIH mené en contexte rural au Sénégal. Cette étude anthropologique visait à analyser les dimensions socioculturelles et organisationnelles de la prise en charge des enfants et adolescents vivant avec le VIH conduisant à l’échec thérapeutique. Le silence autour de l’annonce du statut, imposé par les familles ou appliqué par les jeunes mères remariées, pour protéger leurs enfants, s’avère très délétère pour les jeunes PvVIH. Il conduit à une mauvaise observance, un échec thérapeutique et impacte la vie de ces jeunes à plusieurs niveaux : santé physique et psychologique, vie sociale et sentimentale.

Les chercheurs financés par l’association ont présenté leur projet au cours des sessions orales et posters. Cette année encore, la part belle a été faite aux projets en virologie. L’auditoire a pu découvrir certains aspects de la mécanistique de l’intégration du génome viral dans celui de la cellule et du rôle joué par différentes protéines cellulaires dans le pouvoir infectieux ou la maintenance de la latence virale. Un « voyage autour et dans la capside » a permis de décrypter certains des mécanismes viraux impliquant la capside virale, ce coffre de forme conique qui renferme et protège l’ARN du virus. Puis, petit tour chez les lymphocytes T pour connaître entre-autres, les mécanismes à l’origine de la mort des lymphocytes T CD4 non infectés, ou encore comment les chromosomes sexuels peuvent influencer la réponse du système immunitaire au virus.

Une session était dédiée à la qualité de la prise en charge et au soutien communautaire. Les résultats de l’étude VIRAGE, portant sur l’impact fonctionnel et social de l’infection chronique à VIH chez des adultes de plus de 30 ans en Côte d’Ivoire ont été présentés. Une autre problématique a été discutée : les dimensions psychosociales en jeu dans l’accompagnement à l’autonomie en santé dans le contexte multiculturel guyanais, au travers de regards croisés entre PvVIH, soignants et professionnels associatifs.

Le retour en présentiel a permis de terminer la journée par une table ronde, portant sur la place de la parole scientifique auprès du grand public. En effet depuis la pandémie de Covid-19, la parole scientifique est beaucoup questionnée et décrédibilisée auprès du grand public. En partant de ce constat, Dominique Costagliola (épidémiologiste), Frédérique Prabonnaud (journaliste santé) et Romain Mbiribindi (associatif) sont revenus sur leurs expériences durant cette crise et ont discuté des modalités qui permettraient d’améliorer ce transfert de connaissances scientifiques en messages clairs et compréhensibles pour les non-scientifiques.

Nouveauté cette année, la présence du facilitateur graphique Guillaume Monnain. Tout au long de la journée, il a « croqué » les messages clés des différentes sessions. 

8ème journée scientifique de Sidaction : les dessins

L’équipe Sidaction et les acteurs de la recherche sur le VIH (chercheurs, cliniciens, associatifs) se sont retrouvés le 29 mars dernier à l’Institut Pasteur, pour la 8ème édition de la Journée Scientifique Sidaction. A cette occasion le facilitateur graphique Guillaume Monnain a « croqué » tout au long de la journée les messages clés des différentes sessions.

Agissez
Pour lutter contre le VIH/sida
Je donne
45€

Pour informer
24 personnes
sur le dépistage.

Faire un don
hearts

Pour contribuer à lutter contre le VIH

Nos actus

Toutes les actus
Restez informés En vous inscrivant à la newsletter
Vous acceptez que cette adresse de messagerie soit utilisée par Sidaction uniquement pour vous envoyer nos lettres d’information et nos appels à la générosité. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Partagez,
likez,
tweetez
Et plus si affinités