vih Symposium de Sidaction à l’Afravih 2018 : lever les obstacles structurels au dépistage

04.04.18
Nicolas Gateau
3 min
Visuel Symposium de Sidaction à l’Afravih 2018 : lever les obstacles structurels au dépistage

Au premier jour de l’Afravih, se tenait le symposium organisé par Sidaction. Son thème ? Le dépistage en France et en Côte d’Ivoire. Comme le rappelle le co-animateur du symposium, Vincent Douris (Sidaction), l’accès à la connaissance de son statut sérologique reste aujourd’hui le « talon d’Achille » de la lutte contre le VIH. Et, en effet, encore beaucoup de travail reste à faire en Côte d’Ivoire, où seul 58 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut (84 % en France).

Ce symposium avait donc pour ambition de présenter les initiatives soutenues par Sidaction visant à favoriser le recours au dépistage dans ces deux pays. En Côte d’Ivoire, deux associations, Alternative Côte d’Ivoire, représentée par son coordinateur de projet Philippe Njaboué, et le Centre SAS (Solidarité action sociale), représenté par sa directrice exécutive Penda Touré, ont été mises à l’honneur. La première pour son ambitieux programme de dépistage de « pair à pair » à destination de la population homosexuelle, la seconde pour son innovante « approche familiale » du sujet.

Dans les deux cas, les résultats sont concluants : les 1426 tests réalisés par Alternative Côte d’Ivoire ont, par exemple, permis de diagnostiquer pas moins de 126 cas de séropositivité. Des « résultats très intéressants, encourageants pour une jeune association » souligne Vincent Douris.

Côté Français, deux initiatives étaient présentées. D’abord celle de la chercheuse Judith Leblanc, qui exposait les résultats de l’essai ANRS-DICI-VIH réalisé dans le cadre d’un post-doctorat aussi soutenu par Sidaction. Son objectif ? Évaluer l’efficacité du dépistage infirmier ciblé, c’est à dire visant les populations clés, les HSH et les personnes en provenance d’Afrique subsaharienne notamment. Menée sur plusieurs centres en Île-de-France, l’étude a permis de détecter rapidement 13 nouveaux cas de séropositivité. Ainsi que le précise la chercheuse, « sur un an, le dépistage infirmier ciblé permettrait une augmentation 10 % des diagnostics dans la région ».

Véronique Henry-Kagan a finalement présenté le dispositif conçu par AREMEDIA, une association de santé publique dont elle est la directrice. Ancrée dans le Nord-Est parisien, AREMEDIA mène depuis 15 ans, en relation avec de nombreux partenaires associatifs communautaires, des actions de prévention. Sa spécificité ? Amener les services de l’hôpital « hors les murs » pour réaliser des dépistages complets auprès et au plus près des populations clés. Les résultats là encore sont probants : en quinze ans, un quart de ses usagers ont été primo-testés, et de nombreuses sérologies positives révélées.

Si l’on cherchait un point commun à toutes les présentations de ce symposium, un trait serait à retenir : toutes ont montré à quel point les dépistages étaient bien acceptés par les populations ciblées. Comme le souligne, en guise de conclusion, Vincent Douris « les freins aux dépistages ne sont pas seulement liés aux individus mais également à des obstacles structurels. » Ce symposium nous aura donné à réfléchir sur les axes à développer pour renforcer le dépistage.

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