vih « Une pharmacie bien gérée est cruciale pour assurer la qualité des soins »

16.10.20
Nicolas Gateau
3 min

Sidaction vient de publier la mise à jour de son guide Recommandations pour la gestion d’une pharmacie et la dispensation de médicaments antirétroviraux, à destination des pays à ressources limités. Simple et concret, ce nouveau livret apporte les réponses nécessaires aux pharmacies associatives pour garantir la qualité des produits médicaux, de la délivrance et éviter les ruptures de stock. Olivia Sylla, responsable thématique chez Sidaction, nous explique pourquoi cette mise à jour était nécessaire et nous présente la nouvelle mouture de ce guide.

Transversal Mag : Pourquoi avoir initialement publié ce guide ?

Olivia Sylla : Au départ, ce guide est né des formations que nous avons menées auprès d’une dizaine d’associations africaines qui assurent la grande part des prises en charge des PVVIH et des dispensations des antirétroviraux (ARV) dans leurs pays. A l’issue de ces formations, l’idée était de pouvoir leur distribuer un outil synthétique et pratique mais, également, de mettre un guide à disposition des structures qui n’avaient pas pu bénéficier des formations.

T. : Pourquoi cette mise à jour ?

O.S. : La première version a paru en 2008 et il était important de mettre à jour certaines sections. Celle concernant les traitements notamment, qui ont beaucoup évolué depuis 2008. Il s’agissait également de l’enrichir, en ajoutant certains chapitres concernant la détection des médicaments falsifiés ou la bonne quantification des commandes de médicaments. 

T. : Que trouve-t-on dans ce guide ?

O.S. : Comme beaucoup des guides produits par Sidaction, il s’agit d’un guide pratique. Il délivre des conseils et des recommandations pour permettre de mieux gérer une pharmacie associative. Aussi, par exemple, insistons-nous sur la gestion des stocks et des commandes : le guide ambitionne d’accompagner au quotidien les professionnels pour qu’ils disposent d’un volume suffisant de médicaments, qu’ils échappent aux ruptures de stock – en mettant en place des stocks tampon -, tout en évitant la sur-commande.

T. : A quel public s’adresse ces recommandations ?

O.S. : A tous les professionnels des pharmacies associatives. Les pharmaciens, bien sûr, mais également tous les personnels qui travaillent dans ces pharmacies ou qui en ont l’usage. Qu’il s’agisse de gestionnaires, d’aides soignants ou d’infirmiers, tous ne sont pas formés ou diplômés en pharmacie : ce guide leur est particulièrement destiné.

T. : Pourquoi est-il important de sensibiliser ces professionnels ?

O.S. : Parce que toutes ces recommandations, qui garantissent la qualité et la disponibilité des produits délivrés, ne sont pas respectées partout. Outre la gestion des stocks ou le choix des fournisseurs, le guide aborde ainsi une question cruciale : celle de la conservation dans les respects des règles d’hygiène des médicaments. Par ailleurs, le guide ne traite pas seulement des produits mais également de la délivrance elle-même, en proposant des recommandations concernant le suivi des patients, l’aide à l’observance ou la nutrition adaptée à la prise d’ARV. Ce guide, en complément d’autres guides de Sidaction, s’inscrit dans une démarche d’appui visant à assurer la bonne qualité des soins. 

Le guide Recommandations pour la gestion d’une pharmacie et la dispensation de médicaments antirétroviraux dans les pays à ressources limitées est, dès aujourd’hui, disponible au téléchargement.

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